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Libération
Récit

Branle-bas de coups bas à gauche

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La nouvelle débâcle électorale du PS, à la législative partielle de Villeneuve-sur-Lot dimanche, ravive les tensions entre socialistes et écologistes.
Le premier secrétaire du PS, Harlem Désir fait un discours lors du congrès du parti, le 13 avril 2013 à Paris. (Photo Fred Dufour. AFP)
publié le 17 juin 2013 à 22h02

C'est la naissance de la gauche «framboise écrasée», rigole sous cape un ténor du PS. Car la législative partielle de Villeneuve-sur-Lot a ravivé la guerre entre socialistes (le rose) et écologistes (le vert du petit fruit acidulé). Chacun se rejetant la faute de l'élimination dès le premier tour du candidat socialiste qui tentait de succéder à Jérôme Cahuzac, Bernard Barral.

Pour le PS, il s’agit de la huitième législative partielle perdue depuis que François Hollande est au pouvoir. Mais la défaite semble encore plus amère que dans l’Oise où, fin mars, le Front national avait déjà devancé le PS. La Picardie fait partie depuis longtemps des territoires où le risque FN a été identifié. Or, dans le Lot-et-Garonne, terre radicale socialiste, l’ancien ministre du Budget l’avait emporté avec 61% des voix l’an dernier, le FN plafonnant alors à 15%.

A entendre une partie de l'état-major socialiste, Villeneuve-sur-Lot pourrait bien marquer le début de la débâcle, à un an d'élections municipales et européennes. «Si on ne change rien, les municipales seront cataclysmiques et, aux européennes, on se prendra dans la foulée une casquette phénoménale», s'alarme un dirigeant du PS. Changer, mais changer quoi ?

Côté exécutif, on préfère ne pas s'étendre sur l'analyse du scrutin de dimanche, une «séquelle» de l'affaire Cahuzac pour Hollande. «La tromperie a laissé des traces et c'est ce que nous subissons aujourd'hui», a jugé de son côté Jean-Marc Ayrault, h