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Interview

François de Rugy : «Quand on veut le rassemblement, on ne désigne pas un candidat dans son coin»

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François de Rugy, député d'Europe Ecologie-Les-Vets (EE-LV) de Loire-Atlantique, le 9 Mai 2012 à Nantes. (Photo Frank Perry. AFP)
publié le 17 juin 2013 à 13h08

Après l’élimination du PS à Villeneuve-sur-Lot, Bruno Le Roux, le patron du groupe PS à l'Assemblée, a reproché aux écologistes d’avoir fait échouer le candidat socialiste en maintenant un écologiste. Réaction de François de Rugy, co-président du groupe EE-LV à l’Assemblée nationale.

Bruno Le Roux parle ce matin d’une «faute politique» concernant la présentation d’une liste EE-LV à la législative partielle de Villeneuve-Sur-Lot. Comment réagissez-vous ?

Je trouve ça assez pathétique. Même en admettant que le candidat socialiste ait été au deuxième tour, il n’avait que la moitié de la majorité (23%) au premier : c’était difficilement rattrapable, même avec les quelques pourcents des écologistes.

On a un résultat politique très mauvais, dans le contexte particulier de Villeneuve-sur-Lot — avec la personnalité de Monsieur Cahuzac qui a essayé de peser sur le scrutin. Mais quand on a un candidat socialiste qui perd la moitié en pourcentage, et même plus en nombre de voix, d’un scrutin à l’autre, et qu’on a un candidat FN qui double son pourcentage, on doit s’interroger sur les causes d’un tel résultat, avec lucidité et sang froid.

Ces causes sont à la fois structurelles (le FN monte depuis un moment) et conjoncturelles (le chômage n’a pas baissé depuis un an). Le président de la République l’a d’ailleurs exprimé clairement : le chômage, la situation économique et sociale qui ne s’est pas améliorée, sont le terreau d’un tel résultat.

Le président du groupe SRC à l’Assemblée souligne qu’EE-LV étant présent au gouvernement, il aurait fallu envisager cette élection en y allant «réuni»...

Il est indécent de lancer une polémique qui n’a pas d’autre but que de nous faire porter le chapeau, avec un partenaire loyal depuis un an, envers et contre toutes les difficultés. Or, la question de mettre un candidat ou n