«La ministre est montée en compétence.» La formule est diplomatique. «Au début, on avait du mal à la convaincre, explique Benoît Hartmann, porte-parole de France Nature Environnement (FNE), une fédération de 3 000 associations de protection de la nature, partie prenante du débat sur la transition énergétique. Aujourd'hui, on a l'impression qu'un déclic s'est produit, qu'elle a compris les enjeux : créer plus d'emplois en diminuant la consommation énergétique. Elle commence à être pointue sur l'énergie après plus de six mois de débat. On aimerait que se produise le même déclic sur l'autre grand dossier de la conférence environnementale : la biodiversité !»
Chez Greenpeace France, on ne délivre pas la même appréciation. «On n'a jamais compris pourquoi le gouvernement avait choisi Delphine Batho pour remplacer Nicole Bricq, rappelle le directeur de l'ONG, Jean-François Julliard. Ceci dit, même sans légitimité sur ces sujets, Batho s'est montrée très ouverte, a beaucoup échangé avec nous. Elle est très travailleuse, se plonge à fond dans les dossiers. Elle essaie de bien faire. Mais au fond, je ne crois pas qu'elle soit vraiment intéressée par ces sujets.» A sa décharge, ajoute-t-il, «ses "chefs", le Premier ministre et le Président, ne le sont pas non plus ! Difficile pour elle dans ce contexte de "porter" les sujets environnementaux !» Même constat chez FNE. «Lorsqu'il était ministre, Jean-Louis Borloo disposait d'un min