Le projet d'un accord de libre-échange entre l'Europe et les Etats-Unis offre des perspectives fantastiques pour la France : les Etats-Unis sont notre 6e client à l'échelle de la planète ; ils bénéficient d'une croissance qui pourrait largement profiter à notre économie en berne. Pour que cet accord soit pleinement bénéfique, nous devons immédiatement lancer les réformes structurelles qui renforceront la compétitivité française. Il faut en effet rétablir l'équilibre commercial avec les Etats-Unis, afin de produire et créer des emplois en France. Voilà l'enjeu majeur qui doit mobiliser d'urgence toutes nos énergies.
Mais en préalable à l’ouverture des négociations, il était impératif d’en fixer le cadre, sans la moindre ambiguïté. La France et le Parlement européen, ainsi que plusieurs de nos partenaires, s’opposaient à l’inclusion des questions culturelles dans les négociations commerciales. J’ai soutenu avec force cette position et je me réjouis de voir qu’un compromis a été trouvé : le mandat de négociation confié à la Commission européenne exclut - pour l’instant - la culture.
Je déplore cependant le fait que cette «exception culturelle» puisse être considérée comme provisoire. En effet, la Commission n’exclut pas de rouvrir ce débat à l’avenir. Le danger serait de considérer l’exception culturelle comme une monnaie d’échange dans le cadre des négociations. Il ne s’agit pourtant pas d’une affaire de circonstances ! Ce qui en est jeu, c’est une vision du monde, un