Vous avez aimé le bras de fer entre socialistes sur la transparence ? Ne bougez pas : la bataille sur le non-cumul des mandats ne fait que commencer ! Le texte devrait arriver en séance publique début juillet. Mais l’audition par la commission des lois de Manuel Valls, ministre de l’Intérieur, et la réunion de groupe PS ont donné l’occasion aux frondeurs de montrer leurs muscles, hier, à l’Assemblée. En attendant les tirs de barrage du Sénat… Pour une quarantaine de députés socialistes, peu importe que l’application du non-cumul entre un mandat de parlementaire et une fonction exécutive locale ait finalement été reportée à 2017 par l’exécutif : ils ne veulent rien lâcher. Leur principal cheval de bataille : exonérer une partie des maires de plus ou moins grandes villes en instaurant des seuils.
«Indéfendable». La plupart des amendements, qui seront débattus mardi, portent ce seuil à 20 000 ou 50 000 habitants. Certains, comme le député de Seine-Saint-Denis, Pascal Popelin, propose même de le monter à 150 000 habitants ! «Quand on sait que 75 % des communes de France ont moins de 1 000 habitants, c'est indéfendable. Si on crée des seuils, quels qu'ils soient, autant ne pas faire la loi», explique Christophe Borgel, rapporteur du projet de loi. «Interdire de cumuler les fonctions de maire, député et président d'intercommunalité, ça, il faut l'envisager, c'est certain. Mais le couple député et maire fonctionne bien. Il est même