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Libération
TRIBUNE

Trois mandats, ça ira !

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(Dessin Alain Brillon)
par Philippe Baumel, député de Saône-et-Loire
publié le 19 juin 2013 à 11h24

D'ici quelques jours, l'Assemblée nationale aura l'opportunité exceptionnelle d'examiner un texte qui modifie les conditions d'exercice de leur mandat par les parlementaires.

C'est assez rare sous la Ve République. Les parlementaires doivent saisir cette belle opportunité, dont il faut souligner qu'elle ne fait que concrétiser l'engagement n°48 de François Hollande lors de la campagne présidentielle.

Cette chance, ils l'auront avec la loi sur le non-cumul des mandats. Encore faut-il que députés et sénateurs aient la volonté d'aller jusqu'au bout de la logique de renouvellement et de clarification que porte déjà en partie le texte, en se posant, au-delà du simple fait de ne plus cumuler avec leur mandat national des fonctions exécutives locales, d'autres questions afin d'imaginer comment rouvrir au mieux les vannes du renouvellement de la vie politique.

Cela passe par la question du non-cumul dans le temps et par la limitation dans la durée du nombre de mandats consécutifs. Car un député qui cumule durant quatre, cinq voire six fois cinq ans la même responsabilité s'accapare en quelque sorte cette mission et évite ainsi que d'autres puissent y accéder.

Si l'on veut véritablement qu'un vent nouveau et frais souffle dans nos assemblées, alors peut-on envisager de limiter au maximum à trois mandats consécutifs l'exercice de tout mandat public.

Le renouvellement de la classe politique s'en trouvera conforté et surtout on évitera une professionnalisation des mandats politiques qui tend