L'UDI botte en touche. Alors que certains de ses ténors, à l'instar de Charles de Courson, plaident depuis des années pour plus de transparence dans la vie publique, la tambouille politicienne l'a en partie emporté. C'est Hervé Morin, numéro 2 de l'UDI et principal orateur de son groupe sur le projet de loi sur la transparence, qui l'a annoncé à la tribune de l'Assemblée. L'UDI s'abstiendra. «Une abstention ni passive ni hésitante, mais une abstention critique», a précisé le député de l'Eure. «Le groupe UDI ne sera pas complice de cette opération de diversion dont le seul but est de faire oublier les multiples dérives d'un ministre du gouvernement [Jérôme Cahuzac] et la bienveillance, ou du moins la passivité coupable, dont il a bénéficié au sein de l'exécutif», a poursuivi Hervé Morin, qui juge ce texte «plus proche de l'étalage que de la transparence». «Il nous était difficile de voter contre une loi que les Français veulent et attendent, mais voter favorablement était également compliqué», reconnaît un député centriste. Pour tenter de justifier cette «abstention critique», les députés UDI ont pointé certains défauts du projet de loi. A commencer par la faiblesse des mesures de contrôle mise en place. «On dit qu'il y aura de six à vingt personnalités pour contrôler 7 000 déclarations, de qui se moque-t-on ?» a lancé leur porte-parole national, Jean-Christophe Lagarde, député et maire de Drancy.
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