Menu
Libération

Le PS local dur d’oreille

Article réservé aux abonnés
Certains militants se refusent à suivre la consigne du parti.
publié le 20 juin 2013 à 21h26

C’est comme si la main tendue du candidat UMP Jean-Louis Costes, dimanche soir, à son rival socialiste éliminé, Bernard Barral - main d’ailleurs très mollement saisie par ce dernier devant la mairie de Villeneuve-sur-Lot -, n’avait été qu’une affaire de simple courtoisie. Les militants locaux du PS n’y ont en tout cas pas vu le signe qu’un front républicain aurait été scellé pour un second tour face au candidat du Front national, Etienne Bousquet-Cassagne.

Les appels à «battre le FN» lancés par le secrétaire fédéral du PS de Lot-et-Garonne, Matthias Fekl, et par le premier secrétaire, Harlem Désir, n'auront pas été mieux entendus. «Souhaiter que le Front national ne l'emporte pas, bien sûr, affirme cette militante chevronnée de la section dite des "quatre cantons". Mais voter Costes, très peu pour moi !» Nicole Gérion pourrait bien ne pas être la seule à voter blanc ou nul, dimanche. «Un mail de la section nous est arrivé [mercredi] soir, où il est très clairement indiqué que nous ne sommes pas tenus de voter UMP», dit-elle. Il faut dire que les militants socialistes de ces franges nord de la circonscription, très pro-Cahuzac, n'ont jamais bien accepté le prétendant à la succession de l'ex-ministre du Budget, Bernard Barral. La secrétaire de section avait même démissionné de son poste à l'issue de la primaire le désignant comme candidat.

L'ex-attachée parlementaire de Jérôme Cahuzac et secrétaire de la section PS de Villeneuve-sur-Lot, Barba