La deuxième conférence sociale de l’ère Hollande s’achève vendredi, avec une feuille de route concentrée sur l’emploi et l’épineux dossier des retraites, sujet qui a donné lieu à des échanges très vifs entre syndicats et patronat.
Après une première journée de débats consacrée à six grands dossiers, dont ces deux sujets, les participants se sont retrouvés à nouveau au palais d’Iéna à Paris vendredi, dans un contexte plus tendu que l’an dernier.
Retraites. Le gouvernement va lancer à partir du 4 juillet ses réunions de concertation sur la futur réforme des retraites. Sans dévoiler ses intentions, le gouvernement a déjà fixé quelques bornes : il ne touchera pas à l'âge légal ni aux petites pensions, mais n'exclut aucune autre piste. Le président de la République a marqué sa préférence pour un allongement de la durée de cotisation, «la mesure la plus juste» à condition de tenir compte de la pénibilité. Cet allongement – qui pourrait aller jusqu'à 44 ans, contre 41,5 actuellement – est «une ligne rouge» pour Jean-Claude Mailly, le chef de file de FO. La CGT, également très remontée, prévoit de descendre dans la rue dès septembre, sans doute avec des organisations proches, comme Solidaires ou la FSU.
«Mettre le turbo dans la lutte contre le chômage»
Concernant l'emploi, dont Hollande avait fait «l'enjeu» numéro un lors de son discours inaugural de la conférence jeudi, en réitérant son engagement d'une inversion de la courbe du chômage en fin d'année, les prévisions de l'Insee ont fait l'e