a ne va pas.» Ce samedi 10 mai au matin, dans son bureau de l'Elysée, François Hollande vient de finir la lecture du projet de discours pour la conférence de presse qui doit avoir lieu la semaine suivante. Comme toujours avec Hollande, le ton n'est ni cassant ni agressif. Mais le message est clair : il faut tout reprendre. Puisque, en matière de discours, «ça ne va jamais au Président», pour reprendre l'expression d'un conseiller. Personne à l'Elysée n'est capable de citer un exemple de projet d'allocution qui aurait été validé d'un trait de plume par le Président. Ce samedi matin, Hollande finit par donner sa consigne. Juste trois mots : «L'an II, offensive et mouvement.» En début de soirée, une nouvelle version est prête. Le retour du Président est, cette fois, positif. Ce qui n'empêchera pas de multiples allers-retours jusqu'au jeudi matin, jour de la conférence de presse.
C’est comme ça depuis le début du quinquennat. Et le rythme affolant de l’agenda présidentiel n’y change rien : François Hollande ne sait pas faire autrement que réécrire la plupart de ses discours. Il n’existe pas de version dactylographiée qui ne soit pas griffonnée de son écriture. Dans les marges, entre les lignes. Il ajoute, barre, complète… avec le même stylo-plume à encre bleue. Parfois, il y greffe des bouts de papier.
Dans l'avion qui le mène à une conférence internationale, dans sa voiture qui le conduit à une estrade de province, Hollande corrige, encore et encore, ju