Menu
Libération
Reportage

«Un cauchemar qui n’en finit pas»

Article réservé aux abonnés
A Villeneuve, la menace FN passée, les électeurs oscillent entre indifférence et retour aux divisions PS-UMP.
publié le 23 juin 2013 à 22h46

Il est 19 h 45, la chorale des Phalopettes vient chanter Lili de Pierre Perret dans la grande salle des dépouillements de Villeneuve-sur-Lot, comme un pied-de-nez au candidat FN battu de cette législative partielle. Sur l'ensemble de la circonscription, Etienne Bousquet-Cassagne a été défait, avec 2 546 voix d'écart, par l'UMP Jean-Louis Costes.

Le matin, la moustache joyeuse et le verre de lunettes clair, le futur député de la 3e circonscription du Lot-et-Garonne est convaincu que la gauche et «les cadres locaux du PS» en particulier vont se ressaisir et choisir de voter pour lui. Mais dans la soirée, le ton change. Arrivant à la mairie de Villeneuve, Costes est convaincu que «quelques électeurs socialistes ont pu voter FN». Au même moment, le maire socialiste de Villeneuve, Patrick Cassany, distille dans un communiqué un tout autre message : ses lauriers, Costes ne les devrait qu'à la mobilisation de «nombreux électeurs pour faire barrage au Front national». Analyses contradictoires sur fond de votes blancs ou nuls s'élevant à 14,25%. Si le front républicain a tenu ce dimanche, ce ne sera que dans les urnes. Le candidat FN Etienne Bousquet-Cassagne s'en est d'ailleurs félicité bruyamment : «Ce front est mort».

En ville, les terrasses des brasseries du Glacier et du Tortoni sont déjà passées à autre chose. «Moi, ça me fait ni chaud ni froid», lance une consommatrice. Le candidat FN l'a certes joué sécuritaire pe