La page électorale de l'affaire Cahuzac s'est refermée hier. «Nous aurons à tirer toutes les leçons de ce scrutin», a commenté François Hollande depuis la Jordanie. De fait, ni le PS ni l'UMP ne peuvent pousser un soupir de soulagement. Certes, le FN n'enverra pas de troisième député à l'Assemblée nationale : Etienne Bousquet-Cassagne, tête de gondole du Rassemblement Bleu Marine ému aux larmes par son score, s'incline face au candidat de droite, Jean-Louis Costes, qui l'emporte avec 53,76% des voix. Mais cette législative partielle est un séisme pour les deux partis de gouvernement : un candidat frontiste gagne près de 22 points en une semaine - et multiplie par trois son score de 2012 ! - sur une terre radicale-socialiste, loin, très loin de ce périurbain qui a offert ses meilleurs résultats au FN à la présidentielle.
Pire : en nombre de suffrages - près de 7 000 supplémentaires par rapport au premier tour -, le candidat frontiste fait plus de voix que Marine Le Pen il y a treize mois. «Une défaite électorale qui signe une victoire idéologique», s'est donc félicité Bousquet-Cassagne, promettant la «bascule» des électeurs vers le FN lors des municipales et des européennes de 2014. «Malgré sa défaite, le FN est porté par une vraie dynamique. Quand le FN se maintient aussi haut au fil de dix partielles, on n'est plus dans le one shot», reconnaît Christophe Borgel, chargé des élections au PS. Pour le pilier socialiste Jean-Christophe Cambadél