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Analyse

L’exécutif monte au Front

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Le score du FN dans le Lot-et-Garonne dimanche inquiète Matignon et l’Elysée, qui comptent sur les réformes en cours pour contrer l’extrême droite.
Le défilé du Front national, le 1er mai à Paris, vu à la télé. (Photo Sébastien Calvet. Divergence)
publié le 24 juin 2013 à 22h36
(mis à jour le 25 juin 2013 à 12h33)

«J'entends dire qu'il faut qu'on aille plus vite, mais plus vite sur quoi ?» La question est signée Jean-Marc Ayrault et s'adresse aux piliers de la majorité. Hier, au lieu d'un apéro, c'est autour d'un café qu'ils se sont retrouvés pour disséquer la poussée du FN et (tenter de) trouver des antidotes à son installation durable dans le paysage. Avancée au matin, la réunion des chefs socialistes qui se tient d'ordinaire le lundi soir à Matignon a commencé par une analyse des résultats de la législative partielle du Lot-et-Garonne et sur une décision unanime : quoi qu'en disent certains au PS (lire ci-contre), on garde la stratégie du front républicain. Mais sur la suite des événements - ou comment répondre à cet électorat tenté par le FN -, ça a été moins clair. Rythme des réformes, inflexion de la ligne, mesures catégorielles : à Matignon tout y est passé. Sauf qu'à l'Elysée pas question d'envisager une remise en cause des fondamentaux de la politique menée depuis treize mois.

«Adoucir». De toute façon, autour du Premier ministre, «tout le monde a dit qu'il fallait qu'on envoie des signaux à notre électorat mais personne n'en a dressé la liste», reconnaît un des participants. Des pistes ont cependant été ouvertes, notamment celle d'augmenter le nombre d'emplois aidés dans l'Education nationale, afin «d'adoucir la rentrée scolaire». Comme c'est le cas depuis des semaines, la réforme des retraites a crista