Il y est allé bille en tête pour sa première question au gouvernement en tant que nouveau député des Français de l'étranger – invention de Nicolas Sarkozy qui pensait récupérer des sièges et augmenter sa majorité (devenue entre temps minorité). Mercredi dernier, donc, Meyer Habib, assis derrière Jean-Louis Borloo dans les rangs des Union des démocrates et indépendants (UDI), s'est levé, a pris le micro, «avec émotion», et a interpellé le gouvernement sur Israël.
Elu de la 8e circonscription qui comprend l'Italie, le Vatican, la Turquie, la Grèce, Malte, Chypre, et surtout Israël représentant la moitié des inscrits, Meyer Habib a fait campagne chez les rabbins. Franco-Israélien, se présentant à la dernière minute dans cette législative partielle de début juin, il a mobilisé la communauté ultra orthodoxe, faisant un score de 81,8% dans la ville religieuse de Jérusalem. Il a battu, à la surprise générale, Valérie Hoffenberg, la candidate de l'UMP que Sarkozy est venu soutenir en Israël. Elu avec 53,38% des voix, mais seulement 4 767 bulletins : moins de 10% des Français inscrits dans les consulats de ces pays méditerranéens ont pris la peine de voter pour leur nouveau parlementaire. A défaut de masses électorales, Habib a re