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Karachi : Takieddine charge la garde rapprochée de Balladur

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Karachi, une affaire d’Etatdossier
L'homme d'affaires franco-libanais Ziad Takieddine à Paris, le 12 avril. (Photo Jacques Demarthon. AFP)
par AFP
publié le 26 juin 2013 à 11h09
(mis à jour le 26 juin 2013 à 15h34)

L’enquête sur le volet financier de l’affaire Karachi a connu un rebondissement spectaculaire avec les aveux de Ziad Takieddine, révélés mercredi, sur sa participation à un financement occulte de la campagne d’Edouard Balladur en 1995, mettant en cause directement la garde rapprochée de l’ex-Premier ministre.

L’homme d’affaires franco-libanais, actuellement en détention provisoire, a reconnu devant les juges d’instruction des versements d’argent pour la campagne de Balladur, sommes provenant de commissions perçues au titre de son intervention dans des contrats d’armement conclus en 1994 avec le Pakistan (Agosta) et l’Arabie Saoudite (Sawari II).

Entendu le 20 juin par les juges d’instruction, Ziad Takieddine, mis en examen dans cette affaire, a affirmé avoir fait ces versements en liquide avec son associé Abdulrahman El-Assir à la demande de membres de l’entourage d'Edourd Balladur, Nicolas Bazire et Thierry Gaubert, tous deux proches de l’ancien président de la République Nicolas Sarkozy.

Directeur de cabinet de Balladur à Matignon puis directeur de sa campagne, Nicolas Bazire, actuel directeur général du groupe Arnault, a démenti les accusations de Ziad Takieddine, de même que Thierry Gaubert, ancien conseiller de Nicolas Sarkozy à la mairie de Neuilly puis à Bercy et membre du staff de campagne de Balladur.

Tous deux, déjà mis en examen dans le volet financier du dossier instruit par les juges d'instruction Renaud Van Ruymbeke et Roger Le loire, Gaubert et Bazire seront respe