La Cour d'appel de Bordeaux a commencé mardi à 9 heures à se pencher sur les éventuelles erreurs procédurales commises pendant l'instruction de l'affaire Bettencourt, la défense, notamment celle de Nicolas Sarkozy, s'apprêtant à larguer un tapis de bombes sur l'examen médical qui en est la clé de voûte. C'est une des dernières occasions d'attaquer l'enquête pour les douze mis en examen de ce volet dit des «abus de faiblesse» commis à l'égard de Liliane Bettencourt, avant que les juges Jean-Michel Gentil, Cécile Ramonatxo et Valérie Noël, rendent l'ordonnance qui dira qui doit être jugé et qui doit bénéficier d'un non-lieu.
Pour éviter le risque, assez improbable toutefois, qu’ils ne rendent cette ordonnance sans attendre l’arrêt sur les nullités qui pourrait être rendu en septembre, la défense a en outre déposé mardi auprès du président de la chambre de l’instruction une requête lui demandant de suspendre l’instruction jusqu’à ce que le problème des nullités ait été tranché. Le feu devait se concentrer mardi sur l’expertise conduite le 7 juin 2011 sur Liliane Bettencourt, au domicile de celle-ci à Neuilly-sur-Seine, par cinq experts sous la direction du juge Gentil. Cet examen a constaté l’état de faiblesse psychologique de la nonagénaire, et l’a fait remonter à septembre 2006.
Une date qui englobe la campagne électorale de Nicolas Sarkozy en 2007,