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Portrait

Batho, le coup de poker raté d’une «bonne élève» du gouvernement

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Ex-protégée de Royal, Delphine Batho était restée discrète à l’Ecologie.
publié le 2 juillet 2013 à 22h56

Alors qu’on la titillait fin mai lors d’un déplacement en Picardie sur sa discrétion dans la défense de ses dossiers, Delphine Batho s’appliquait à tenir son rôle de «bonne élève» du gouvernement. «Je ne suis pas là pour faire des couacs», répondait-elle. Au premier provoqué, elle a été limogée.

Batho avait déjà débarqué à l'Ecologie après un faux pas. Celui de sa collègue Nicole Bricq, déplacée au Commerce extérieur après s'être empêtrée avec Montebourg dans une histoire de permis pétroliers au large de la Guyane. Comme Bricq, Batho est sanctionnée, alors que le ministre du Redressement productif peut la contester sur les gaz de schiste et lui contester son périmètre sur l'énergie sans être rappelé à l'ordre. Sans poids, ni couverture politique, l'ex-protégée de Ségolène Royal (elle a récupéré sa circonscription des Deux-Sèvres en 2007) s'est trop exposée avec sa sortie sur RTL hier matin - «c'est un mauvais budget» - pour s'éviter une éviction du gouvernement.

«Loyale». La ministre était pourtant critiquée jusqu'ici par les écologistes et les ONG environnementales pour son absence de prise de risque… «Elle a tenté un coup de poker, elle l'a perdu, se désole un de ses soutiens au PS. Elle a été loyale, joué le jeu, géré les problèmes d'arbitrages et les critiques. Et la seule réponse qu'on lui donne c'est une baisse de son budget… Maintenant, elle dit stop. Certains ont chouiné sur leur budget en faisant fuiter dans les médias, Delphine l