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Libération
Décryptage

Environnement difficile pour Philippe Martin

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Le nouveau ministre de l'Ecologie devra convaincre l’exécutif sur les grands dossiers en souffrance afin d’éviter le clash avec EE-LV.
Delphine Batho hier, au ministère de l’Ecologie, après la passation de pouvoir avec son successeur, Philippe Martin (Photo AFP)
publié le 3 juillet 2013 à 22h26

Il sait que la tâche qui l'attend est immense et ses marges de manœuvre limitées. Philippe Martin a pris hier la succession de Delphine Batho au ministère de l'Ecologie en formant un vœu aux allures de boutade pour ce croisé anti-OGM : que l'écologie soit «dispersée en plein champ» pour qu'aucun ministre ne puisse désormais «faire sans». Il a aussi souhaité que la cause environnementale soit désormais «partagée par les plus grands dirigeants de ce pays» - une pierre dans le jardin du Medef et des plus productivistes de ses nouveaux collègues du gouvernement. Loin d'une écologie punitive, il a dit vouloir convaincre «une population inquiète des urgences sociales qui, parfois, n'aperçoit pas à quel point la nécessité de transformer de manière écologique notre mode de vie n'est pas quelque chose de superflu, mais une exigence absolue». Pour un dirigeant écologiste, Philippe Martin «a mis les bons mots dans les bonnes cases». Reste à passer aux actes.

Notre-Dame-des-Landes

Pour les ONG environnementales, le projet de nouvel aéroport, voulu par Jean-Marc Ayrault, ancien député-maire de Nantes, est le symbole de la fibre peu écolo du gouvernement. Cette nouvelle infrastructure, dont l’ouverture était initialement prévue en 2017, ne fait pas partie officiellement des «lignes rouges» tracées par les partenaires écologistes, qui espèrent cependant que le projet sera abandonné sous la pression conjuguée d