Menu
Libération
TRIBUNE

Le grand perdant, c’est l’environnement

Article réservé aux abonnés
Pour le directeur de Greenpeace France, au-delà des polémiques sur le départ précipité de Delphine Batho et l’arrivée d’un troisième ministre de l’Ecologie en un an, le problème principal, c'est que les dossiers n’avancent pas.
(Dessin Alain Brillon)
par Jean-François Julliard
publié le 4 juillet 2013 à 16h34
(mis à jour le 11 juillet 2013 à 18h33)

«L'enjeu, c'est de faire de la France la Nation de l'excellence environnementale», claironnait François Hollande, en ouverture de la première conférence environnementale, il y a un an. Promettre l'excellence est toujours risqué mais là on frise le ridicule. Si l'on s'attache aux faits que s'est-il passé depuis un an ?

Le chef de l’Etat promettait une lutte vigoureuse contre le réchauffement climatique. Aujourd’hui, les engagements ne sont pas à la hauteur de l’urgence de la situation. Les objectifs annoncés pour réduire les émissions de gaz à effet de serre - 40% en 2030 - sont totalement insuffisants pour maintenir la barre d’augmentation des températures sous les deux degrés et concernant les émissions de CO2 des voitures, la France a rapidement capitulé devant l’Allemagne et le lobby de l’automobile.

Le débat national sur la transition énergétique n’a pas eu lieu. En tout cas pas avec les citoyens. C’était pourtant une promesse de campagne du candidat Hollande. Mais, une fois élu, il n’a jamais porté ce sujet sur le devant de la scène. Il n’a jamais consacré les efforts ni les moyens nécessaires pour intéresser les citoyens et leur donner envie de s’approprier ce sujet. En réalité, on a fait semblant de consulter les Français.

Avec le départ de la ministre, que vont devenir les contributions des participants institutionnels (ONG, syndicats, entreprises, collectivités locales, etc.) ? Dans tous les cas, il y a fort à parier que la loi de programmation énergétique qui