Deux jours après avoir été contrainte à la démission, Delphine Batho n'était pas venu faire amende honorable lors de sa conférence de presse ce jeudi à l'Assemblée nationale. Au lendemain de la passation de pouvoir avec Philippe Martin au ministère de l'Ecologie, elle est revenue sur les circonstances de son «limogeage»,en n'épargnant pas Jean-Marc Ayrault qui aurait «décidé de changer de méthode et de faire des arbitrages sans concertation directe» avec les ministres.
Delphine Batho s'est qualifiée de «lanceuse d'alerte» pour la gauche. «Je n'ai commis ni une erreur, ni une faute mardi matin, a-t-elle assuré. En aucun cas, je n'ai manqué à la solidarité gouvernementale.»
Elle a estimé qu'il n'y avait «pas eu de débat collégial sur les arbitrages budgétaires comme il n'y en a pas eu sur d'autres sujets». Avant d'assurer : «Mon éviction est aussi un message à mes ex-collègues pour leur dire que c'est fini, la collégialité au sein du gouvernement.»
Evoquant un «combat qui s'est cristallisé sur les gaz de schiste et le nucléaire», elle a pointé les «forces qui ne se sont pas cachées de vouloir ma tête. Ils n'auraient pas dû l'avoir.» Avant d'ajouter : «Si le gouvernement avait été solidaire cela n'aurait pas été fait.»
«Je ne suis pas une vict