Finalement, le parquet de Bordeaux ne devrait pas faire appel du renvoi en correctionnelle d'Eric Woerth et Patrice de Maistre, dans le volet «trafic d'influence» de l'affaire Bettencourt, selon une source proche du dossier.
Respectivement poursuivis pour trafic d’influence actif et trafic d’influence passif, de Maistre et Woerth sont ainsi définitivement renvoyés devant le tribunal puisque la défense n’a pas la possibilité de faire appel : le procureur de la République Claude Laplaud ayant requis un non-lieu à l’égard des deux hommes.
La formule qu'il avait employée pour le dire, dans son communiqué de presse du 10 mai, laissait cependant une place au doute : «Le lien de corrélation entre les deux faits n'est pas formellement démontré», écrivait-il.
C’est finalement le tribunal qui tranchera.
Légion d'Honneur contre service
On reproche à l’ancien ministre du Budget, puis du Travail, d’avoir fait obtenir à de Maistre une Légion d’Honneur en 2007, en échange d’un emploi pour son épouse dans une société chargée d’administrer les dividendes de L’Oréal, versés à Liliane Bettencourt.
MM Woerth et de Maistre sont par ailleurs poursuivis dans le volet principal, celui des «abus de faiblesse» au détriment de Liliane Bettencourt, qui concerne également Nicolas Sarkozy. Dans ce volet, le parquet a requis le renvoi devant le tribunal de Patrick de Maistre, et de cinq autres personnes dont l'artiste François-Marie Banier, et un non-lieu pour Eric Woerth, ainsi que pour Nicolas Sarkozy et quatre a