«C'est disproportionné par rapport aux problèmes que j'ai posés», a estimé vendredi, l'ancienne ministre de l'Ecologie Delphine Batho, à propos de son éviction du gouvernement, dans une interview sur BFMTV et RMC.
Elle a réitéré ses critiques formulées quelques jours plus tôt sur les moyens budgétaires affectés pour 2014 à l'Ecologie. «C'est un mauvais budget (...). Aucun ministre de l'Ecologie ne peut dire que ce budget est un bon budget. C'est ce qu'on m'a demandé de faire après mes déclarations», a-t-elle dit. «On en demande plus à l'écologie qu'à d'autres. C'est pour cela que j'ai considéré que c'est un mauvais budget».
Interrogée sur ses différentes déclarations, elle a estimé qu'elle n'avait pas «franchi les bornes de la solidarité gouvernementale».
Bouc émissaire ?
Est-il plus facile de «virer» Delphine Batho que d'autres ministres comme Arnaud Montebourg, Pierre Moscovici ou Manuel Valls ? «Peut-être que poser la question, c'est déjà y répondre», a répondu l'ex-ministre, un sourire en coin, en considérant qu'elle n'aurait «pas dû être virée».
Delphine Batho s'est demandée si elle n'avait pas été «peut-être le bouc émissaire du flottement qu'il y a depuis un certain nombre de mois».
Interrogée enfin sur l'aéroport de Notre-Dame-Des-Landes, près de Nante