C'est en rangs serrés que les socialistes se sont élevés hier pour dénoncer l'éructation du député-maire (UMP) de Nice, Christian Estrosi, contre les gens du voyage. Tour à tour le ministre de la Ville, François Lamy, le ministre du Travail, Michel Sapin, le porte-parole du PS, David Assouline, jusqu'au ministre de l'Intérieur, Manuel Valls (dont la politique d'expulsion des Roms avait pourtant soulevé une vive polémique l'été dernier), se sont relayés dans les médias pour dénoncer des propos, sur la forme, ouvertement xénophobes et, sur le fond, pétris d'amalgames, d'inexactitudes juridiques et d'oublis commodes. En clair, des propos «imbéciles et dangereux», a résumé François Lamy.
Opprobre. C'est que, de sa courte confrontation avec des gens du voyage provisoirement installés dans un stade de Nice, Estrosi, le «motodidacte» de la sarkozie - il fut champion de France de courses de motos -, a tiré des lignes douteuses, dénonçant des «délinquants», qu'il s'agirait de «mater», selon un «mode d'emploi» dont il se targue de faire profiter tous les maires de France, comme lui, abandonnés du «pouvoir socialiste». Ce faisant, Estrosi, passe sous silence le non-respect de la loi en matière de mise à disposition d'aires d'accueil des gens du voyage dans les Alpes-Maritimes (seules 4 villes sur 28, dont Nice, la respectent). Il s'arroge des droits de police (confiscation de véhicules, surveillance des d