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Libération
Récit

Sarkozy, retour de passe-passe

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L’ex-président a fait hier sa rentrée sans la nommer devant l’UMP.
publié le 8 juillet 2013 à 21h56
(mis à jour le 9 juillet 2013 à 11h40)

«Ceci» n'était pas sa «rentrée politique». C'est par ces mots, prononcés le plus sérieusement du monde, que Nicolas Sarkozy a amorcé hier son discours devant les cadres de l'UMP. Une cérémonie surréaliste, en principe à huis clos mais dont l'ancien chef de l'Etat a lui même organisé la publicité sur son compte Twitter réactivé pour la circonstance. En fait, «ceci» était aussi peu une rentrée politique que la pipe de Magritte n'était pas une pipe.

Tout en affirmant qu'il y a «quelque chose d'indécent à parler du rendez-vous de la présidentielle alors que les Français souffrent», Sarkozy a parlé de tout, sauf de la ruine de son parti pour cause d'invalidation de ses comptes, jugés par le Conseil constitutionnel insincères et au-delà du plafond autorisé. Pas l'ombre d'une autocritique. Rien. Victime d'une décision qui porte atteinte au «pluralisme», il a soutenu que l'on peut «respecter» les institutions mais ne pas en «accepter toutes les décisions».

Les nombreux parlementaires qui l'ont vu ces derniers mois sont unanimes : l'ancien président n'a fait que répéter devant 500 personnes et dans un long monologue de quarante minutes ce qu'il leur a dit en tête à tête dans son bureau de la rue de Miromesnil. Convoquée par Jean-François Copé, cette réunion extraordinaire a réuni tous les dirigeants de la droite, y compris Alain Juppé et François Fillon. A son arrivée au siège du parti, l'ancien Premier ministre, candidat d