Bernard Combes le reconnaît volontiers : il lui arrive d'être un peu «nostalgique» de sa vieille relation avec François Hollande. Depuis 2003, celui qui fut son attaché parlementaire, puis son successeur à la mairie de Tulle (en 2008), a partagé presque tous les moments corréziens de la vie du chef de l'Etat. Combien de kilomètres parcourus dans la même voiture (lui au volant, Hollande sur le siège passager) à labourer la circonscription ? Combien d'inaugurations de comices agricoles ? De maisons de retraite ? Au moment de lancer sa campagne présidentielle, le candidat socialiste lui a ordonné : «Toi, tu gardes la maison.» Comprendre la Corrèze. Depuis, cet ancien instituteur de 53 ans, devenu principal du collège Clemenceau de Tulle, a hérité d'un bureau à l'Elysée. Il y est à mi-temps, le mercredi et le jeudi. Son titre : conseiller chargé de la relation avec les élus.
Dédale. Il est une porte d'entrée de l'Elysée. Celle qu'empruntent ceux qui ne savent pas très bien comment s'orienter dans le dédale du Palais. Il y a bien sûr, et surtout, les mécontents. Tous les élus qui viennent plaider leur cause : une brigade de gendarmerie à préserver, une annexe d'hôpital public à sauver… Et puis, il y a ceux qui cherchent un appui présidentiel pour un projet de développement local. «Je suis un passeur, dit Combes. C'était la méthode de François Hollande quand il était député : recevoir tout le monde et donner la se