On pourrait appeler cela le dilemme du 14 Juillet : jusqu'où François Hollande pourra-t-il parler politique ? Ce ne sont pas les sujets qui manquent : une majorité en proie au doute existentiel, une solidarité gouvernementale à réaffirmer après le psychodrame Batho et la nouvelle sortie de Montebourg sur les gaz de schiste, le retour forcé de Sarkozy, les échéances électorales de 2014 (municipales et européennes)… Ce n'est pas non plus l'envie qui fait défaut. «Il adore ça et sent bien qu'il y a un besoin», confirme un de ses proches.
Mais voilà, cet entretien télévisé du 14 Juillet n’est ni le lieu ni le moment pour la cuisine politique. Il s’agit de s’adresser à tous les Français. De retrouver de la hauteur présidentielle. De décliner encore et toujours le fameux cap. De préparer les esprits à la réforme des retraites de la rentrée. Et de chercher à donner espoir en relevant les quelques indicateurs qui pourraient faire espérer un léger mieux sur le front de l’économie. Le Hollande politique va devoir se brider. Encore une fois.
Car depuis un mois, il ne fait plus de doute pour personne que le chef de l’Etat est plus que jamais le chef de tout. Et donc de sa majorité. Et il le sera de plus en plus. Sur le papier, c’est bien Ayrault qui en est chargé. Mais Hollande a été obligé de replonger. Il a fini par céder à ses collaborateurs qui le poussaient à recevoir à l’Elysée des députés de la majorité.
Gages. Depuis avril, il a organi