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Libération
Récit

François Hollande, capitaine d’optimisme

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Interrogé hier sur l’état de l’économie du pays, le président de la République, s’appuyant sur les rares indicateurs positifs, s’est montré confiant.
François Hollande interviewé par Claire Chazal et Laurent Delahousse le 14 juillet 2013. (photo PHILIPPE WOJAZER. AFP)
publié le 14 juillet 2013 à 21h56
(mis à jour le 14 juillet 2013 à 23h15)

«La reprise, elle est là.» Fidèle à sa réputation d'increvable optimiste, François Hollande a annoncé hier, à l'occasion de son interview télévisée du 14 Juillet largement dominée par les questions économiques, une sortie de crise. Et tant pis si aujourd'hui celle-ci est imperceptible pour les Français, et encore très fragile pour la grande majorité des économistes. Sans compter que vendredi l'agence de notation Fitch, la dernière qui assumait son AAA, s'est résolue à dégrader la France. Mais, d'un strict point de vue statistique, la parole présidentielle est irréprochable : après deux trimestres de croissance négative, l'économie française devrait sortir de la récession au deuxième trimestre de cette année, affichant une petite croissance de 0,2%.

Jardins. «Je ne vais pas enjoliver le tableau ici», a déclaré Hollande dans les jardins de l'Elysée, mais «il y a l'assurance que le second semestre sera meilleur que le premier». Pour cela, le chef de l'Etat se fonde sur les rares indicateurs qui ont retrouvé des couleurs ses dernières semaines (lire ci-contre). La production industrielle ? «Nous sommes, en Europe, le pays où elle repart le plus rapidement.» La consommation ? «Une petite reprise.» L'emploi ? «Les embauches commencent à progresser», a annoncé Hollande, tempérant toutefois son propos par un «c'est très léger».

Dès mercredi, le ministre de l'Economie, Pierre M