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Libération

Aix-Marseille forcé, Grand Paris musclé, Grand Lyon bon élève

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Les projets pour les métropoles
publié le 15 juillet 2013 à 22h06

Aix-Marseille : mariage forcé sur fond d’inégalités

Un amendement du sénateur-maire a emporté le vote.

Manifestation d’élus locaux devant le Sénat, au premier jour de la loi sur les métropoles, altercation avec la ministre de la Décentralisation, Marylise Lebranchu, publicité dans les journaux, menaces de démission du Parti socialiste : c’est peu dire que la perspective d’une métropole Aix-Marseille fait hurler sur place : 109 maires sur les 119 que compte le département des Bouches-du-Rhône sont contre.

Seuls soutiens notables au texte du gouvernement : le sénateur-maire de Marseille, l’UMP Jean-Claude Gaudin, et le président socialiste de l’agglomération Marseille-Provence, Eugène Caselli.

Au demeurant, c’est Jean-Claude Gaudin qui a «sauvé» la métropole au Sénat, avec un astucieux amendement. Le texte prévoit en effet que la métropole soit découpée en «territoires», dotés chacun d’un conseil. Le maire de Marseille a proposé d’y faire siéger tous les maires du département. Ce qui a emporté un large vote favorable.

Pour Aix-Marseille, la clé de lecture, ce sont les inégalités territoriales. Communes riches et pauvres se jouxtent, Marseille émargeant dans le deuxième lot. Dans l’esprit du gouvernement, la métropole doit avoir un effet péréquateur puissant. Et c’est ce que redoutent ses opposants.

Manifestant le 10 juillet devant la préfecture, ils dénonçaient «un projet du maire de Marseille pour récupérer les pouvoirs et les financements». Actuellement réparti sur six intercommunalités, ce territoire est