Au bar du TGV Paris-Nantes, François de Rugy, député Europe Ecologie-les Verts (EE-LV) de Loire-Atlantique, retrouve Jean-Philippe Magnen, porte-parole national de la formation écolo et conseiller régional Pays de Loire. Les deux hommes doivent participer le soir même à une assemblée générale des Verts nantais qui doit décider si EE-LV partira - ou pas - en solo aux prochaines municipales dans le fief du Premier ministre, Jean-Marc Ayrault. Alors que les deux élus discutent, leurs téléphones crépitent. La ministre socialiste de l’Ecologie, Delphine Batho, vient d’être limogée. Une nouvelle qui, assurent les deux hommes, n’a pas tant pesé sur la décision unanime des Verts nantais d’aller sous leurs propres couleurs aux prochaines municipales.

Cycle. «Les écologistes ont choisi de rompre avec le modèle nantais», qui avait permis à l'actuel Premier ministre - édile de 1989 à 2012 - de faire l'union la plus large possible derrière lui en 2001 et 2008, constate Johanna Rolland, première adjointe (PS) au maire de Nantes. A 34 ans, c'est elle qui conduira la liste socialiste aux prochaines municipales. Une autre trentenaire, Pascale Chiron, élue depuis 2001 au conseil municipal et adjointe depuis 2008, conduira la liste EE-LV.

«Le départ de Jean-Marc Ayrault et l'annonce qu'il ne se représenterait pas a évidemment créé une situation politique nouvelle sur la ville», reconnaît François de Rugy. «Si nous sommes élus, ce ne se