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Affaire Cahuzac : la gauche fait bloc autour de l'Elysée

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L'affaire Cahuzacdossier
Le président de la commission d'enquête sur l'affaire Cahuzac, le centriste Charles de Courson, dit avoir la preuve que François Hollande savait dès décembre pour le compte en Suisse de son ministre. La majorité s'insurge.
Charles de Courson, en mai 2013. (Photo Joël Saget. AFP)
par AFP
publié le 18 juillet 2013 à 15h49

La gauche faisait bloc jeudi autour de François Hollande, directement ciblé par le député UDI Charles de Courson, président de la commission d'enquête parlementaire sur l'affaire Cahuzac, qui maintient que le chef de l'État était «le mieux informé» des charges pesant sur son ministre du Budget.

Le niveau de connaissance en décembre dernier du président de la République sur le compte bancaire caché du ministre incriminé cristallise désormais le débat gauche/droite. Et plusieurs ténors de la majorité ont dû monter au créneau pour réduire la pression sur l'Élysée et répondre à l'élu centriste, qui a multiplié les déclarations ces derniers jours dans les médias. Bruno Le Roux, chef de file des députés PS, a accusé Charles de Courson de «dire des choses très graves». De deux choses l'une, a-t-il martelé, «soit il a une preuve qui n'est pas connue de la commission et il la donne, soit il a vu la même chose que moi et il n'a aucune preuve».

Pour le député socialiste de Seine-Saint-Denis, «la droite qui est habituée aux intimidations, (...) aux dissimulations, n'a rien trouvé dans ce dossier et, à la fin, en est à la mise en cause du président de la République et du Premier ministre».

Même tonalité chez son homologue au Sénat, François Rebsamen, pour qui Charles de Courson «cherche à se faire un nom» en s'en prenant au plus haut sommet de l'État. Or, a relevé le sénateur-maire de Dijon, «quand on avance des choses, il faut avoir