L'an II de François Hollande sera politique. En tout cas, le chef de l'Etat compte bien, dès la rentrée, s'investir davantage dans le pilotage de sa majorité. «Il y a un besoin de régulation politique plus forte», fait valoir un conseiller du Président. Rien que de très normal, après tout. L'année 2014 ouvrira une longue séquence électorale qui verra s'enchaîner les municipales (mars), puis les européennes (juin) et enfin les régionales, en 2015.
Il s'agit donc de se mettre en ordre de bataille. «Il faut que les ministres passent plus de temps à faire de la politique», exhorte un poids lourd de la majorité. Et Hollande compte bien y prendre sa part. «Je serai sûrement plus présent», a-t-il confié à des proches. En coulisse en tout cas. Hollande ne veut pas installer l'idée qu'il vient marcher sur le pré carré de Jean-Marc Ayrault. «C'est lui, le patron de la majorité», fait valoir l'Elysée. Disons alors qu'il y aura au moins deux patrons, dont un élu au suffrage universel.
Coup de chaud. La mise en jambe a déjà commencé (Libération du 13 juillet). Depuis le mois d'avril, Hollande s'est résolu à recevoir des députés à l'Elysée à l'heure de l'apéro. Le débarquement de Delphine Batho et le coup de chaud des Verts l'ont obligé à multiplier les consultations au Palais. Lundi, Hollande recevra pour la première fois les chefs de parti de sa majorité. Le but ? «Faire un point d'étape après une premi