C’est fait. Après avoir été supprimée au Sénat, la métropole du Grand Paris a été adoptée hier par les députés, dans le cadre de la loi «d’affirmation des métropoles». Un vote qui s’est accompagné de deux surprises : l’engagement d’instaurer le suffrage universel direct pour l’élection des conseillers métropolitains, innovation démocratique qui pourrait s’appliquer à partir de 2020 à la quinzaine de nouvelles métropoles, dont les trois grosses. Et la fin de la toute-puissance de l’Etablissement public d’aménagement de La Défense-Seine-Arche (Epadesa), qui sera remis à la métropole du Grand Paris dès promulgation de la loi.
Périmètre. De quoi s'agit-il ? La métropole est un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) qui regroupe Paris et les 124 communes des trois départements qui l'entourent (Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis, Val-de-Marne), soit environ 6,5 millions d'habitants. Ce périmètre est un minimum : les communes limitrophes pourront adhérer à la métropole et même entraîner derrière elles l'intercommunalité dont elles font partie. Une subtilité destinée à éviter un effet de frontière en béton entre Grand Paris et grande banlieue. La nouvelle intercommunalité est divisée en «territoires» d'au moins 300 000 habitants et son conseil métropolitain pourrait compter 600 membres. Dans les trois départements de la grande couronne (Yvelines, Val-d'Oise et Essonne), les communes devront constituer des intercommunalités de 20