Ils sont encore jeunes. Et ne doutent de leur capacité à exercer les plus hautes responsabilités. Avec leurs prestigieux CV en bandoulière, les anciens ministres Bruno Le Maire et Laurent Wauquiez sillonnent le pays à la rencontre du peuple de droite. Après la défaite aux élections de 2012, après le désastreux affrontement pour la présidence de l'UMP, ils parient tous deux que la droite déboussolée n'a pas fini de se chercher un leader. Dès le début de la guerre de succession, en juillet 2012, Le Maire a choisi de se tenir à l'écart du combat Copé-Fillon. Quant à Wauquiez, premier des fillonnistes jusqu'en décembre, il a tourné la page et ne prononce même plus le nom de l'ancien Premier ministre. Si Sarkozy rate son retour - ce qu'espèrent 60% des Français selon plusieurs sondages concordants -, tout devient vraiment possible. Libres de toute allégeance, les deux hommes n'ont pas prévu de passer le reste de ce quinquennat à attendre le retour de l'homme providentiel. N'en déplaise à Brice Hortefeux qui mettait en garde le 6 juillet «les impatients, les inconstants, les infidèles», ils pensent que le tour de la nouvelle génération peut venir plus tôt que prévu.
Chaque semaine - Wauquiez le mardi, Le Maire le mercredi -, ils réunissent à l’Assemblée nationale le noyau dur de leurs fidèles avant de reprendre leurs marathons à la rencontre des sympathisants. A la manière de Xavier Bertrand, grand spécialiste de cet exercice, ils visitent en moyenne deux départements par