Charles de Courson va de nouveau connaître, demain, son petit quart d’heure de gloire warholien. La commission qu’il préside, chargée d’enquêter sur la gestion de l’affaire Cahuzac par le gouvernement, va entendre pour la deuxième fois l’ex-ministre du Budget. But de cette nouvelle audition, savoir ce qui s’est exactement dit lors d’une réunion, à l’issue du Conseil des ministres du 16 janvier, entre le président de la République, le Premier ministre, Jérôme Cahuzac, et son ministre de tutelle à Bercy, Pierre Moscovici. Ce dernier les informait qu’une demande d’entraide judiciaire venait d’être adressée aux autorités helvètes.
Depuis une semaine, Charles de Courson, député UDI de la Marne, d'ordinaire discret, mesuré et flegmatique, ne cesse de faire parler de lui. En affirmant notamment avec fracas mercredi sur France 2 que la commission d'enquête détenait «les preuves que le chef de l'Etat a été parfaitement informé» dès la fin 2012, plusieurs mois avant de bouter son explosif ministre hors du gouvernement. L'attaque a chauffé les oreilles de la majorité. Le patron des sénateurs socialistes, François Rebsamen, a raillé un parlementaire qui cherche «à se faire un nom, à se faire de la publicité», tandis que la porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem, a considéré que Courson «aurait pu éviter d'aller distiller des doutes, des soupçons, des présupposés ici ou là». A l'UDI, le député Maurice Leroy prend sa défense :