En politique comme ailleurs, on distingue communément les «diseux» et les «faiseux». Si l’on peut toujours compter sur les seconds pour développer un territoire voire, dans les moments difficiles, participer au redressement d’un pays, on reconnaît davantage les premiers à leur verbe haut et à leur art de cultiver le paradoxe.
C’est ainsi que l’on a pu entendre certains, y compris à gauche, déplorer l’absence de réformes fortes, notamment en matière fiscale. Comme si l’égale imposition des revenus du travail et du capital, la mise en place d’une nouvelle tranche d’imposition à 45 %, la taxe sur les transactions financières et l’augmentation des droits de succession, de l’ISF, entre autres, ne constituaient pas un changement radical après la suppression du bouclier fiscal cher à la droite.
D'autres - souvent les mêmes - implorent le gouvernement de repousser sine die des réformes aussi cruciales que celle de notre système de retraite par répartition que nous devons pérenniser au plus vite pour les générations futures. Sans parler de ceux qui assimilent à de l'austérité une politique visant à créer 60 000 postes dans l'Education nationale et 100 000 emplois d'avenir. Allez comprendre !
La majorité dont nous nous revendiquons est sans doute moins bruyante, moins friande de polémiques ou de pétitions en tous genres ; elle agit jour après jour, au gouvernement comme au Parlement, avec cohérence et constance au service d’un objectif : la bataille pour l’emploi.
La première con