Lui candidat, il promettait de ne pas recevoir à l’Elysée les parlementaires de la majorité. Lui président, il invite les responsables des partis de la majorité à dîner au palais. François Hollande avait déjà fait entorse à la règle dès avril, en recevant pour l’apéritif députés et sénateurs socialistes, par petits groupes. Hier soir, le chef de l’Etat a fini d’enterrer sa promesse en recevant à dîner à l’Elysée Harlem Désir (Parti socialiste), Pascal Durand (Europe Ecologie-les Verts), Jean-Michel Baylet (Parti radical de gauche), Jean-Luc Laurent (Mouvement républicain et citoyen) et Robert Hue (Mouvement unitaire progressiste).

Séduction. Au menu de ce rendez-vous - qui devrait désormais avoir lieu chaque année -, une discussion sur les dossiers de l'année écoulée, de la rentrée, et un resserrage des rangs de la gauche en vue des municipales. Pour contrer l'abstention et la possible prise de grandes villes par le Front national, les socialistes auront besoin de tous leurs alliés. EE-LV (deux ministres, 17 députés et 12 sénateurs) sera le plus difficile à convaincre : des listes vertes fleurissent déjà partout en France. Si l'exécutif a multiplié les opérations séduction - comme sur les investissements d'avenir, dont la moitié doit être consacrée à la transition énergétique, ou sur l'engagement renouvelé de non-exploitation des gaz de schiste - à l'égard de leur allié perturbé par le limogeage de l'ex-ministre de l'Ecologie, Delphine Ba