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Libération

Cahuzac n’a «aucun souvenir» de la réunion du 16 janvier

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Audition . L’ex-ministre était entendu hier pour la seconde fois par les députés.
publié le 23 juillet 2013 à 22h06
(mis à jour le 24 juillet 2013 à 10h46)

Il n'a pas refusé de répondre, il n'a pas nié. Entendu pour la deuxième fois hier après-midi par la commission d'enquête parlementaire chargée de déceler d'éventuels dysfonctionnements dans la gestion de l'affaire par le gouvernement, Jérôme Cahuzac, l'ex-ministre du Budget, a répondu tout simplement qu'il n'avait «aucun souvenir» de la tenue d'une réunion avec François Hollande le 16 janvier.

Averti. Au cours de cette rencontre révélée dans un ouvrage récent retraçant les coulisses de l'affaire, Cahuzac aurait été averti par le chef de l'Etat, le Premier ministre et le ministre de l'Economie, Pierre Moscovici, qu'une demande d'entraide administrative allait être envoyée à la Suisse pour savoir s'il détenait un compte à l'UBS. La muraille de Chine que le gouvernement aurait érigée autour de son ministre lors de cette affaire n'aurait donc été qu'un mince château de cartes. «Selon moi, cette réunion n'a pas eu lieu», a débuté Cahuzac. Dommage. Les parlementaires avaient décidé de l'auditionner une deuxième fois pour lever cette zone d'ombre. Alors ils ont insisté, considérant cette amnésie peu crédible. Pourquoi Moscovici, entendu la semaine dernière, a confirmé qu'il y avait bien eu des «échanges de mots» après le Conseil des ministres du 16 janvier ? Le ministre de l'Economie avait même déclaré que Jérôme Cahuzac s'était montré «serein» et avait réclamé «que la demande puisse couvrir la période la