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Libération
Récit

L’Œuvre française aux reliques de l’Histoire

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Selon nos informations, le groupuscule d'extrême droite doit être dissous aujourd’hui par décret présidentiel.
publié le 23 juillet 2013 à 22h16

Selon nos informations, le Conseil des ministres décidera ce matin sur décret du président de la République de dissoudre l'Œuvre française (OF), vieille organisation d'extrême droite dirigée par Yvan Benedetti et sa branche les Jeunesses nationalistes lancées en 2011 sous la houlette d'Alexandre Gabriac. Le ministère de l'Intérieur explique qu'il s'agit «de réponses fermes à la montée de la violence et de la dangerosité de ces groupuscules» tous deux basés à Lyon, et de «la multiplication d'agressions même dans les rues». Le gouvernement s'appuie sur la loi de 1936 relative aux groupes de combat et milices privées pour interdire ces deux «groupements de fait» en raison de trois motifs sur les sept critères existants : «l'appel à la haine raciale et antisémite» véhiculé par «certains propos du dirigeant Benedetti qui s'est revendiqué antisémite, et antijuif à l'école de journalisme de Lille» et par leur «propagande sur Internet». L'Œuvre française appelle en effet à «une seconde révolution nationale pour rendre la France à son destin en détruisant les parasites qui la détruisent».

Camp. Le second motif relève de «l'exaltation de la collaboration», les nostalgiques de l'OF commémorant le maréchal Pétain, Robert Brazillach et Charles Maurras, «en casque avec la francisque», et même «le Parti national» nazi dissous en 1959. Quant aux Jeunesses nationalis