La commission d'enquête parlementaire sur la gestion de l'affaire Cahuzac ne tiendra pas de 34e audition. Hier, les socialistes ont fait bloc contre trois nouvelles requêtes de la droite : entendre Jean-Marc Ayrault et Patricia Cahuzac, l'ex-épouse du ministre du Budget, et confronter Jérôme Cahuzac et son ministre de tutelle à Bercy, Pierre Moscovici. Par dix voix contre huit, les députés de la majorité ont refusé l'audition du Premier ministre, provoquant un clash aux allures de baroud d'honneur de l'UMP, dont les députés ont suspendu leur participation à la commission pour protester. Et réenclencher aussi sec face aux caméras la petite musique du doute. Si Ayrault «ne vient pas, cela veut dire qu'il a quelque chose à cacher» , a martelé le patron des députés UMP, Christian Jacob. Son jeune collègue du Nord, Gérald Darmanin, déplorant un «moment grave pour nos institutions».
«Inutile». Même si le président de la commission, l'UDI Charles de Courson, n'a pas claqué la porte, son rapporteur, le PS Alain Claeys, a annoncé hier qu'il présenterait les grandes lignes de son rapport dès la rentrée. Sans attendre la fin officielle de la commission en octobre, manière de couper l'herbe sous le pied de l'opposition, qui espérait faire durer le supplice du gouvernement jusqu'au bout. Les socialistes font le pari qu'en cette fin juillet la pression médiatique de l'UMP fera pschitt. Selon eux, il est «inut