Menu
Libération

La campagne Balladur aux frais de Matignon ?

Article réservé aux abonnés
Karachi, une affaire d’Etatdossier
publié le 24 juillet 2013 à 21h56

Aucune piste ne va être négligée ou laissée de côté. Les magistrats en charge de l'enquête sur le volet financier du dossier Karachi - qui devient synonyme d'enquête sur le financement présumé illégal de la campagne présidentielle de Balladur en 1995 - vont désormais pouvoir mener des investigations sur des faits de détournements de fonds publics, comme l'indique le Monde, et sur d'éventuelles complicités de ce délit. Autrement dit, les magistrats vont pouvoir se pencher de plus près sur la piste des fonds secrets de Matignon comme manne potentielle de l'ex-Premier ministre-candidat. Et procéder à d'éventuelles nouvelles mises en examen. Près de 20 millions de francs (3 millions d'euros) à l'origine inexpliquée avaient alimenté les comptes du candidat prodigue.

L'élargissement de l'enquête après plus de deux ans et demi d'instruction est-il un pas vers la convocation d'Edouard Balladur ? Une grande partie des investigations depuis le début du dossier tendent à faire la lumière sur ces dépôts suspects d'argent liquide. Nul doute, donc, que les juges vont tenter dans les prochains mois de faire entendre l'ex-locataire de Matignon par la Cour de justice de la République (CJR), seule instance habilitée à le mettre en examen comme à le condamner. Mais la piste des fonds secrets n'est pas nouvelle. Ainsi, en novembre 2011 (Libération du 2 janvier 2012), Frédéric A