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rencontre

Stéphane Le Foll, le hollandais AOC

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Le ministre de l’Agriculture et indéfectible défenseur de la ligne officielle laboure le terrain au nom du Président.
publié le 25 juillet 2013 à 21h46
(mis à jour le 26 juillet 2013 à 11h01)

On dirait qu’il le fait exprès. Dans le petit avion qui s’apprête à décoller de Rodez, Stéphane Le Foll a plié son mètre quatre-vingt-douze dans un des fauteuils du premier rang. Juste derrière la cabine de pilotage, avec vue d’ensemble par le hublot. Comme sa place au sein de l’appareil gouvernemental : jamais loin de François Hollande, un œil sur ses collègues, un autre sur le Parti socialiste. Ce jeudi de juillet, le ministre de l’Agriculture achève un marathon de huit heures en Aveyron. Une journée à rouler d’un bout à l’autre du département, histoire de séparer les combattants. Car, pour le symbole - et les points marqués dans la frange écolo de la majorité, que l’exécutif s’échine à chouchouter depuis le début de l’été -, Stéphane Le Foll commence par une étape sur le Larzac avant d’aller parler élevage de montagne avec les membres de la FNSEA… qui n’apprécie pas des masses ce nouvel ordre des préséances socialistes.

Ascension. Sur ce plateau aride, la droite pompidolienne avait décidé d'installer camp et missiles militaires. François Mitterrand mettra un coup d'arrêt au projet un mois après son arrivée à l'Elysée, en juin 1981. Cédant la terre aux éleveurs de brebis et faisant de ce causse calcaire le berceau de l'agriculture alternative.

Sous le hangar de la ferme des Baumes, le ministre socialiste est là pour prolonger le bail de la Société civile des terres du Larzac (SCTL) jusqu'en 2083. GO de la matinée, le député européen