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Analyse

François Lamy, l’autre ministre des quartiers

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Au terme d’une semaine où Manuel Valls a été omniprésent, son collègue chargé de la Ville s’est rendu à Trappes vendredi. Plus discrètement.
publié le 26 juillet 2013 à 21h06

Dans la flotte gouvernementale, il serait plutôt l'avion furtif. Depuis qu'il a été nommé ministre délégué à la Ville en mai 2012, François Lamy a visité 120 des 2 500 «quartiers» recensés en France. La plupart du temps sans caméra ni journaliste. Comme vendredi matin à Trappes, une semaine après les «événements» - l'idiome choisi par les habitants et les élus pour parler des heurts déclenchés par le contrôle d'une femme portant un voile intégral.

Lundi, quarante-huit heures après la manifestation qui a dégénéré en affrontements devant le commissariat de Trappes, c'est Manuel Valls, le ministre de l'Intérieur, qui était sur place. Un aréopage d'objectifs sur ses basques. Effacé de l'image, Lamy fait mine de le prendre avec philosophie et assure que tout est bien rangé au gouvernement :«Notre action de politique urbaine est globale. Il y a un temps pour le ministre de l'Intérieur et un temps pour le ministre de la Ville. Ce n'est pas le même.» Comprendre : Valls en pompier sécuritaire quand les voitures crament et Lamy en ravaudeur de lien social qui passe derrière. «J'essaie d'être en complémentarité : le discours sur l'autorité est important, mais il n'est pas suffisant. Le travail de cohésion sociale ne peut se réaliser que si la sécurité existe, mais ce n'est qu'une composante parmi d'autres de la politique urbaine», martèle ce dernier.

Avaler. La réalité, c'est que si Lamy signe des conventions à la pelle ave