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analyse

Pour Paris, une campagne à deux temps

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A sept mois des municipales, Anne Hidalgo et Nathalie Kosciusko-Morizet courtisent la capitale, chacune à son rythme.
publié le 28 juillet 2013 à 22h06
(mis à jour le 29 juillet 2013 à 11h28)

L'une «tisse sa toile», chaque jour sur le métier, depuis le mois de septembre. L'autre, qui confie broder «au petit point» pendant ses vacances, virevolte en toute légèreté. Valsant d'un quartier parisien à l'autre, un œil sur la mairie de Paris, un autre sur la France et la planète. Une coureuse de fond face à une sprinteuse. Si Jean de La Fontaine n'était pas démenti, on connaîtrait déjà la morale de l'histoire. Mais il reste sept mois et demi avant les élections de Paris, rien n'est écrit.

Encore sur la ligne de départ, Anne Hidalgo (PS) et Nathalie Kosciusko-Morizet (UMP) s'observent, décochant à l'occasion quelques coups d'aiguilles encore indolores. Quand NKM, très inspirée par la méthode Obama, multiplie les corners (lire ci-contre) et les réunions Tupperware, part en voyage à Londres ou Tel-Aviv, tweete dans la seconde sur les déboires du gouvernement ou les catastrophes planétaires, la candidate PS se moque : «Moi je fais une campagne parisienne !» «Elle parle d'autre chose que Paris parce qu'elle ne connaît rien à Paris», ajoute un proche.

Et NKM répond : «Paris n'est pas la province ! Tous les maires des grandes capitales font le tour du monde pour attirer des entreprises !» «Ils tapent en dessous de la ceinture», commente un conseiller PS qui va devoir renouveler son vocabulaire politique à l'occasion de ce duel féminin. Rue de la Lune, QG parisien de NKM, «Madame Condescendante», comme l