Ancien receveur des Postes, Jacky Kulik a perdu deux enfants de 5 et 4 ans dans un accident de la route à Noël 1976, puis Elodie, devenue à 24 ans banquière à Péronne (Somme), qui a été violée et tuée, le 10 janvier 2002. Six mois plus tard, sa femme a avalé du produit antitaupe et passé neuf ans dans le coma. Jacky Kulik l’a enterrée en 2011 à côté d’Elodie. Puis, en janvier 2012, le père a enfin connu le nom du violeur de sa fille.
«Ce n’est qu’au bout de dix ans que j’ai cru que ça allait aboutir. Quand j’ai appris par le juge d’Amiens Jordan Duquenne, très accrocheur, qu’à l’Institut de recherches criminelles de la gendarmerie nationale, l’IRCGN, le capitaine Phoam Hoy avait évoqué cette idée de travailler comme les Anglo-Saxons sur un bout d’ADN du violeur, sachant que chacun dispose dans son profil génétique d’un allèle transmis par chaque parent. Les enquêteurs ont toujours été persuadés qu’ils trouveraient un jour les tueurs de ma fille puisqu’ils avaient un ADN sur un préservatif dans le vagin d’Elodie, et un autre ADN partiel sur un chiffon découvert à côté de son corps.
Mais cet ADN ne correspondait à personne dans le fichier des empreintes génétiques. Pourtant, plus de 5 500 hommes de la région ont été prélevés et leur ADN comparé à celui du violeur de ma fille, mais ça n’a rien donné.
«On se dit alors qu'ils sont partis et qu'on ne les retrouvera jamais, ou alors il faut attendre qu'ils commettent une faute et fassent malheureusement une autre victime. Puis, en jan