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reportage

Dans les Bouches-du-Rhône, le casse-tête du cas Chassain

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L’élu UMP des Saintes-Maries-de-la-Mer assume vouloir établir «des passerelles».
Roland Chassain (UMP) et Valérie Laupies (FN), le 8 juin 2012, à deux jours du premier tour des législatives. (Photo AFP)
publié le 30 juillet 2013 à 21h16
(mis à jour le 31 juillet 2013 à 10h59)

Aux Saintes-Maries-de-la-Mer (Bouches-du-Rhône), se cache une autre curiosité locale que la Vierge noire, Sainte Sara, patronne des Gitans. A quelques mètres de l'église, niché au premier étage de la mairie camarguaise, Roland Chassain, l'indéboulonnable maire UMP depuis 1995, reste enfermé dans son bureau. «M. le maire ne s'exprimera pas concernant les municipales avant septembre», répète à chaque question indiscrète sa secrétaire. Un étrange silence, pour celui qui a tant fait parler de lui depuis les législatives de 2012.

Son exclusion devait être une évidence, une décision prise «sans hésitation», selon les mots de Jean-François Copé mais, un an après le désistement de Chassain au profit du Front national dans la 16e circonscription, la menace est restée lettre morte. «Elle semble s'être ensablée dans les marais salants», ironise un opposant local. L'équivalent camarguais du cimetière des promesses non tenues.

Dédouaner. A 66 ans, Roland Chassain, partisan du rétablissement de la peine de mort, devrait recevoir l'investiture UMP en septembre. L'élu s'est-il pour autant repenti ? Au regard de ses dernières déclarations, cela ne semble pas être le cas. En décembre, il appelait dans l'hebdomadaire d'extrême droite Minute à établir «des passerelles entre le FN et l'UMP» en «acceptant de prendre des sympathisants frontistes sur les listes UMP». Un traitement de faveur que la d