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Libération
Récit

FN : l’UMP d’en bas attirée par la flamme

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Le refus de toute compromission avec l’extrême droite affirmé par les instances parisiennes n’empêche pas des élus locaux d’envisager ouvertement des alliances lors des municipales de 2014.
publié le 30 juillet 2013 à 21h16

Ce n’était jusqu’à peu que des murmures, des prises de contact et des rencontres aux détours d’un couloir. Un discret ballet qu’est venu interrompre le coup d’éclat d’Arnaud Cleré, tête de liste UMP pour les élections municipales de l’année prochaine à Gamaches, dans la Somme. En mai, le candidat annonce sans ambages faire liste commune avec le Front national. Première convulsion au sein de l’UMP d’un mouvement qui risque de prendre de l’ampleur dès la rentrée.

Les municipales de 2014, pourraient faire voler en éclats le cordon sanitaire qui sépare l'UMP et le FN. Pourtant, la consigne est claire et sans ambiguïté du côté de la direction nationale (lire ci-dessus). Tous ceux qui s'allieront avec le Front national seront immédiatement exclus. Une procédure dont a fait les frais le jeune militant UMP de Gamaches, mais qui ne semble pas avoir l'effet dissuasif escompté. En juin, c'est l'ancien maire UMP de Saint-Gilles (dans le Gard) Olivier Lapierre qui déclare publiquement souhaiter et soutenir la candidature du député frontiste Gilbert Collard. La sentence ne se fait pas attendre, le bureau politique l'exclut quelques jours plus tard. Mêmes causes, mêmes effets. C'est ensuite l'élu municipal de Gonesse (Val-d'Oise) Denis Vigouroux qui annonce rejoindre la liste Rassemblement bleu Marine, suivi de près par Patrick Amate, conseiller municipal UMP de Carry-le-Rouet, dans les Bouches-du-Rhône. Tous les deux sont à leur tour exclus sans ménagement. Des exemples en guise d