L'ancien président du Crédit Lyonnais Jean Peyrelevade a qualifié mardi de «manœuvre de diversion» la plainte pour «menaces» déposée par Pierre Mazeaud, l'un des trois arbitres du tribunal qui avait octroyé 403 millions d'euros à Bernard Tapie pour solder son litige avec la banque dans l'affaire Adidas. Contacté par l'AFP, l'ex-patron du Lyonnais de 1993 à 2003 a estimé qu'il s'agissait «d'une manœuvre de diversion pour détourner l'attention des éléments du dossier».
Pierre Mazeaud, qui a porté plainte le 13 juillet, a raconté, lors de son audition six jours plus tard par la brigade financière, avoir reçu la visite d'un ancien dirigeant du club des amis de Jacques Chirac, Pierre Habib-Deloncle, disant venir le voir de la part de Jean Peyrelevade. «Peyrelevade m'a chargé de vous dire de faire très attention», a dit Pierre Habib-Deloncle, selon le récit fait par Pierre Mazeaud aux enquêteurs. Pour l'ancien président du Conseil constitutionnel et ancien président du tribunal arbitral, cette intervention est une «menace», voire «une intimidation» en raison, a expliqué Mazeaud, des propos peu amènes qu'il avait tenus devant les policiers à l'égard de Peyrelevade dans le cadre de l'enquête sur l'arbitrage controversé favorable à Bernard Tapie.
«Je ne connais pas M. Mazeaud, je n'ai pas son adresse,