Le combat devient plus frontal entre socialistes marseillais. La primaire municipale lancée, les premiers tirs tendus ont été échangés la semaine dernière, au sujet de la sécurité. Le président PS de la communauté urbaine, Eugène Caselli, avait demandé mardi à Manuel Valls de classer toute sa ville en zone de sécurité prioritaire (ZSP), pour répondre à ce qu'il considère comme une «dérive vers l'ultraviolence». Le ministre de l'Intérieur lui a répondu que cette mesure «ne serait pas efficace et n'aurait aucun sens», puis ses petits camarades l'ont vertement critiqué, avant de préciser leurs approches en matière de sécurité.
Patrick Mennucci, député-maire PS du 1er secteur de Marseille (l'hypercentre, non classé en ZSP), a été le plus vif. Selon lui, la proposition de Caselli est «démagogique», il s'agit d'une «"surréaction" similaire aux méthodes sarkozystes». Les ZSP, rappelle-t-il, servent à «concentrer les efforts sur un nombre réduit d'objectifs», avec une stratégie en trois temps. Vastes opérations coup-de-poing pour assommer momentanément les trafics, amélioration du cadre de vie pendant que les forces de police sécurisent le quartier, puis enfin le plus difficile : accompagnement vers des formations ou l'emploi, à la place du guet et du deal. Une méthode globale, «qui restera partielle si les responsables politiques marseillais ne l'accompagnent pas», prévient Mennucci. Le député Henri Jibrayel ajoute qu'