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TRIBUNE

Elargir la majorité, du rose au bleu clair en passant par le vert

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par Laurence Vichnievsky, Conseillère régionale Paca (EE-LV)
publié le 13 août 2013 à 19h06

L’écologie a-t-elle disparu des radars de la politique française comme ce fut le cas pour sa candidate quelques mois avant l’échéance présidentielle, mais cette fois de manière plus structurelle ?

Oui, sans doute. La responsabilité n’en incombe pas aux dirigeants d’Europe Ecologie - les Verts (EE-LV) mais plutôt aux difficultés qui s’accumulent - récession, chômage, pouvoir d’achat, insécurité - auxquelles l’écologie, dans l’opinion commune du moins, n’apporte pas de réponses.

La stratégie politique du parti a pourtant bien fonctionné. Avec deux groupes parlementaires, deux ministres, des centaines de conseillers régionaux et des dizaines de vice-présidents de région, EE-LV a gagné une représentation non négligeable dans les institutions de la République, probablement supérieure à celle que lui aurait apportée l’autonomie dans un système fondé sur la proportionnelle.

Pour s’en tenir au plan national, la prolongation du moratoire sur l’extraction des gaz de schiste, le gel, voire l’abandon programmé, de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, une remise en cause, très timide, du tout-nucléaire, la perspective de l’introduction prochaine d’une fiscalité écologique sont, en tout cas, à porter au crédit de la participation de EE-LV au gouvernement.

On voit mal, au demeurant, ce qu’apporterait un éventuel retrait : probablement une fragilisation de ces acquis, sous la pression des groupes d’intérêt qu’ils dérangent.

Mais chaque chose a un prix. L’alliance privilégiée avec le PS, hier fav