Jean-Jacques Urvoas, le président PS de la commission des lois de l'Assemblée nationale, «souhaite» que la réforme pénale soit adoptée avant les municipales du printemps 2014, sans plus de précision sur le calendrier de ce projet. Interrogé par France Inter mercredi sur la querelle Valls-Taubira au sujet de cette réforme, le député du Finistère a assuré : «Nous sommes dans une phase comme il en existe avant chaque projet de loi où des ministres qui défendent des points de vue ont besoin de formaliser leur désaccord momentané.»
A lire aussi : Réforme pénale : la lettre de rupture de Manuel Valls
«Ce qui fait polémique, c'est que quelqu'un a cru bon de le donner» à la presse, a regretté le député. Ce projet verra-t-il le jour ? «Je l'espère, parce que sinon cela serait considérer que la situation que nous connaissons aujourd'hui est satisfaisante», a répondu Urvoas, en citant «un encombrement de nos juridictions, des délais d'attente pour les victimes», «une surpopulation carcérale», «une automatisation croissante des peines», «une augmentation de la récidive».
Michèle Alliot-Marie (UMP), qui fut ministre de l'Intérieur et de la Justice, a dénoncé pour sa part ce qu'elle a qualifié d'«inexistence du Premier ministre» face à la querell